: Vidéo Néo-paysans : le choix du circuit court pour gagner sa vie

Toutes les trois semaines, Emeline se rend une journée à Saint-Sauveur-de-Montagut, en Ardèche, à une heure de sa ferme achetée avec Valère en 2011.  Cette néo-paysanne originaire de Grenoble produit notamment des fromages de chèvre.

Elle assure sa permanence au magasin de producteurs locaux dont elle est membre. Emeline vend ses fromages et les produits fermiers des autres adhérents. Ici, tout y est bio et vendu en direct. Une activité aux multiples facettes : "Quand on est paysan, on fait plein de trucs à la fois : vente, culture, élevage, transformation, réunions… syndicalisme", détaille l’éleveuse.

"Pour une petite production comme nous, c’est très bien"

"Le magasin, c’est moins contraignant que les marchés", explique Emeline derrière son étal réfrigéré. Ce travail, c’est celui de Valère qui assure cinq marchés par semaine dans les villages alentour. Il commercialise ses fromages et affirme qu’ils sont "affinés sans séchoir, sans chauffage et sans clim…" sans oublier de préciser à ses clients : "On doit être les derniers à faire ça."

Valère vend également ses châtaignes dont il n’a pas le droit d’indiquer l’origine. Il n’est pas écrit "châtaignes d’Ardèche" sur ses étiquettes car il n’a pas l’AOC (Appellation d’origine contrôlée). "Je ne veux pas payer pour avoir le droit de dire que mes châtaignes sont ardéchoises… Aujourd’hui, j’ai vendu une centaine de fromages, un peu de crème… Pour une petite production comme nous, c’est très bien", précise-t-il. Alors, changer de vie ? Emeline et Valère ont fait le grand saut pour défricher le terrain d'une transition agricole écologique pleine d'espoirs.