Taxe sur les produits phytosanitaires : les Jeunes agriculteurs de l'Isère murent la permanence d'un député
Ils critiquent la méthode du gouvernement qui est selon eux de sanctionner avant de trouver des solutions.
La permanence d'un député isérois a été muréé par des membres des Jeunes agriculteurs dans la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 décembre, rapporte France Bleu Isère vendredi. Vers minuit, à Echirolles, le local parlementaire de Jean-Charles Colas-Roy, député LREM de la deuxième circonscription de l'Isère, a été muré par quatre personnes, avec une inscription à la peinture rouge : "RPD (redevance pour pollution diffuse) : des solutions avant des taxes". Les Jeunes agriculteurs s'opposent à l'augmentation d'une taxe sur les produits phytosanitaires, votée il y a dix jours à l'Assemblée nationale.
On nous sanctionne sans trouver de solution.
Sébastien Poncet, président des JA38à France Bleu Isère
"Aujourd'hui, on en est tous conscients, l'utilisation des produits phytosanitaires est en baisse et les agriculteurs ne travaillent pas n'importe comment. On est prêts à trouver des méthodes, à travailler dessus, mais sauf qu'avant de travailler, on commence par nous sanctionner, critique Sébastien Poncet, le président des Jeunes agriculteurs de l'Isère. On ne veut pas de cette méthode de travail, on veut trouver des solutions, et après sanctionner s’il y a des abus. On n'est pas d'accord sur la méthode du gouvernement."
Une charge supplémentaire de quelque milliers d'euros
L'augmentation d'une taxe sur les produits phytosanitaires représente un effort non négligeable selon le syndicat : "Dans notre département, cette hausse est significative. Pour les petites exploitations en polyculture-élevage, elle représente entre 1 000 et 1 500 euros de charges supplémentaires par an, et pour les exploitations de plus grandes importances du Nord-Isère, cela peut représenter un peu plus de 3 000 euros", explique Jérémy Jallat, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de l'Isère. "C'est insupportable pour notre métier. Si on veut encore d'une agriculture demain, il va falloir quand même se poser les bonnes questions", insiste Jérémy Jallat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.