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Sécheresse : "Tout ce qui peut être fait pour alléger la trésorerie va dans le bon sens", assure la présidente de la Fnsea

La conséquence de cette sécheresse historique sera, pour Christiane Lambert, une nouvelle hausse des prix de l’alimentation. Mais elle insiste sur la nécessité de "garder l'agriculture en France".

Article rédigé par franceinfo
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Christiane Lambert, président de la Fnsea, durant le congrès annuel de la Fnsea à Besançon, le 30 mars 2022. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Face à l’impact de la sécheresse, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé lundi 22 août une première série de mesures pour aider les agriculteurs et éleveurs laitiers. Parmi ces mesures : la mobilisation la plus rapide possible du régime de calamité agricole pour les cultures qui sont éligibles, l'avance sur les aides de la PAC portée à 75% le 16 octobre prochain et l'exonérations de la taxe sur le foncier non bâti. "Tout ce qui peut être fait pour alléger la trésorerie va dans le bon sens", réagit lundi 22 août sur franceinfo Christiane Lambert, la présidente de la Fnsea.

>>De plus en plus âgés, mieux formés, mais parfois très pauvres... Qui sont les agriculteurs en France aujourd'hui ?

"Il est évident que le secteur de l’élevage est celui qui souffre le plus et donc le régime des calamités devra être suffisant en montant et en critères d’accès", a-t-elle souligné, ajoutant qu’un nouveau bilan sera dressé en septembre avec le comité sécheresse. "Le climat change très vite, nous devons changer très vite", a-t-elle ajouté précisant l’importance d’accompagner les agriculteurs vers de nouveaux modèles de production.

Une nouvelle hausse des prix de l'alimentation

En plus des mesures financières, la présidente de la Fnsea souhaite lever "l’obligation de semer absolument" en cet fin d’été "dans la poussière et dans des sols trop secs". Selon elle, il faut donner aux agriculteurs des dérogations "en fonction des régions", pour qu’ils puissent repousser leurs semis "sans risquer des pénalités".

Conséquence de cette sécheresse historique, Christiane Lambert n’exclut pas une nouvelle hausse des prix de l’alimentation : "il y en a déjà en raison de moindre production, doublé des difficultés de la guerre en Ukraine". "Evidemment que l’alimentation, qui est fragile et liée au climat et à ces évènements géopolitiques, a un prix", a-t-elle reconnu, répétant que "garder l’agriculture en France" est un enjeu "capital". "Certains éleveurs vendent leurs animaux [plus tôt], -2% de vaches de race à viande en juillet, c’est préoccupant", a-t-elle conclu.

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