Sécheresse : les vagues de chaleur inquiètent les éleveurs
Dans certaines régions, il n'a pas plu depuis plusieurs semaines. Les terres et les prairies sont asséchées. Une catastrophe pour les éleveurs, qui puisent dans leurs réserves d'hiver pour nourrir leur bétail.
Le constat de deux agriculteurs d'Urepel (Pyrénées-Atlantiques) est implacable : 2022 est pire que 2003, l'année de la grande canicule, car la sécheresse a commencé bien plus tôt. "Vu les prévisions qui sont faites, on est très pessimistes, parce qu'ici, il faut qu'il pleuve avant que le temps se rafraîchisse pour que l'herbe ait le temps de pousser", explique Gérard Antchaguo, exploitant agricole.
"C'est inquiétant"
Face aux vagues de chaleur qui se sont succédées depuis juin, certains emploient les grands moyens. À Charmant Som (Isère), un autre agriculteur est contraint de redescendre six de ses vaches à lait. "Voir l'alpage tout jaune comme ça, à partir de début août (...), c'est quand même rare. C'est inquiétant", déplore-t-il. En Charente, un éleveur de Montbron dépense, pour son troupeau, jusqu'à 6 000 litres d'eau par jour, soit un budget trop élevé. Alors, pour nourrir ses bêtes cet hiver, il s'est résolu à vendre une dizaine de vaches.
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