À Chalamont, dans l'Ain, l'eau de l'étang s'est évaporée. À la place, il ne reste que de la terre craquelée, et quelques herbes. "Il a récupéré toute l'eau hivernale et toute l'eau printanière, et voyez aujourd'hui ce qu'il reste", désespère l'un des pisciculteurs de la région. Seules les carpes, capables de vivre dans 20 centimètres d'eau, ont survécu. Les alvins de brochet ou de sandres ont eux quasiment disparu. Une sécheresse qui se fera ressentir sur les résultats de la saison, dont les chiffres seront annoncés au mois d'août par les exploitants. Leurs représentants ont cependant déjà décidé de monter un dossier de classement en "calamité agricole".Des solutions d'urgenceMême situation dans les Ardennes. Certains bassins à truites ont été condamnés en raison du manque d'eau. Certains pisciculteurs ont même dû prendre des mesures d'urgence afin de sauver leurs élevages. Fermer un bassin pour permettre d'avoir plus d'eau dans un autre... une solution qui ne pourra permettre de sauver la saison, fait comprendre Sandra Heurteaux, piscicultrice. Le manque cruel de pluie pendant l'hiver n'a pas permis aux sources naturelles, comme les ruisseaux, de se régénérer. Le niveau des nappes phréatiques étant trop bas.