Nous sommes à près de 1 000 mètres d'altitude, à Vernet-la-Varenne (Puy-de-Dôme). Avec des terrains en pente et les rigueurs du climat, l'élevage est ici la seule activité possible. Mais pour les producteurs laitiers, depuis la crise de 2009, la situation ne s'est jamais complètement redressée. Thierry Vorillon produit 350 000 litres de lait par an. Mais son exploitation vivote, il ne peut pas la moderniser et il vit avec 800 euros par mois.30 centimes par litre pour les producteursEt pourtant, ses 50 vaches montbéliardes sont choyées, nourries à l'herbe, mais aussi avec ce foin, séché en grange. Une alimentation naturelle, spécifique au lait de montagne. Pour mieux le valoriser, 1 000 producteurs du Massif central se sont regroupés. Pour s'affranchir des groupes laitiers, les producteurs se sont pris en charge. Une petite partie de leur production, huit millions de litres, est mise en brique à Terra Lacta, à Theix (Puy-de-Dôme), commercialisé sous une marque qui leur appartient, qui respecte le cahier des charges du lait de montagne. Pour chaque litre de lait vendu, 30 centimes reviennent au producteur.