Pouvoir d’achat : à la rencontre des "glaneurs", de plus en plus nombreux
Dans les champs de pommes de terre du Nord, depuis quelques jours, ils fouillent la terre, armés de sacs, à la recherche des derniers tubercules. Après la récolte, voici venus les glaneurs. Une tradition pour certains, une nécessité pour d’autres. Dans une camionnette, des habitants sont véhiculés par une maison de quartier. "Ça fait du beurre dans les épinards", confie Yasmina Nowé, retraitée. Ici, chacun se sert gratuitement.
La pratique prend une ampleur inédite
Une bénédiction pour Yasmina, qui lutte au quotidien avec 1 200 euros par mois. "Dans la retraite, on ne touche pas des sommes mirobolantes. On se contente de ce qu’on a, mais c’est tellement dur, par moments", dit-elle. Les glaneurs ramassent ainsi chaque année une quarantaine de tonnes, dans les champs de Vincent Dezitter. Ce sont les pommes de terre que les tracteurs n'ont pas récolté. Il autorise la pratique par générosité, mais aussi pour préparer ses parcelles. Il y a dix ans, l’agriculteur comptait une trentaine de glaneurs, contre 1 200 à l’automne dernier.
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