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Pesticides : les producteurs de maïs veulent aussi déroger à l'interdiction des néonicotinoïdes

Après la dérogation accordée aux producteurs de betteraves, d'autres agriculteurs tentent d'obtenir la même chose du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un champ de maïs à Aire-sur-l'Adour (Landes), le 4 septembre 2019. (PHILIPPE ROY / AFP)

Ils veulent eux aussi en profiter. Dans un communiqué publié vendredi 7 août, les producteurs de maïs demandent à leur tour de bénéficier d'une dérogation pour utiliser des pesticides à base de néonicotinoïdes, au lendemain de l'engagement du gouvernement à ouvrir la voie à ces insecticides pour les planteurs de betteraves. Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi vouloir autoriser les agriculteurs à utiliser dès 2021, "dans des conditions strictement encadrées" et jusqu'en 2023 maximum, des semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes.

Ces insecticides qui s'attaquent au système nerveux des insectes, et donc des pollinisateurs comme les abeilles, avaient été interdits de tout usage phytosanitaire en septembre 2018. Les planteurs de betteraves avaient réclamé de pouvoir les utiliser pour s'attaquer aux pucerons verts, vecteurs du virus de la jaunisse qui fait s'effondrer les rendements cette année.

Des attaques de mouches

"La maïsiculture est également en situation d'impasse totale pour lutter contre les mouches", soutient dans un communiqué le syndicat des producteurs de maïs AGPM, branche spécialisée de la FNSEA. "Une recrudescence de ces ravageurs aurait des conséquences dramatiques pour les producteurs et les éleveurs qui comptent sur le maïs fourrage pour nourrir leurs animaux", poursuit l'AGPM, demandant que "la voie dérogatoire pour l'accès aux solutions efficaces" soit également "ouverte pour la culture du maïs".

"La campagne 2016 a été marquée par de violentes attaques de mouches (mouches des semis, oscinies, géomyzes) qui avaient occasionné d'énormes dégâts sur plus de 40% des surfaces bretonnes avec des parcelles totalement dévastées. Et pour le taupin, premier ravageur du maïs, les solutions alternatives ne sont pas satisfaisantes", affirme l'AGPM. "L'interdiction anticipée des insecticides néonicotinoïdes sans réelle solution alternative est une folie", plaide l'organisation.

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