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"Nous n'avons rien à faire dans un tribunal de province" : douze militants animalistes sont jugés pour vols et dégradations

Quand les militants antispécistes dénoncent un procès "politique", la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles de l'Eure demande, elle, "simplement le respect de la loi".

Article rédigé par franceinfo, Matthieu Mondoloni
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Deux militantes de l'association Boucherie abolition, lors d'une conférence de presse, le 8 juin 2019 à Paris. (illustration) (DOMINIQUE FAGET / AFP)

Solveig Halloin dénonce un procès avant tout "politique" : la porte-parole du collectif antispéciste Boucherie abolition, fait partie des militants qui comparaissent vendredi 20 septembre à Evreux (Eure) et contestent les accusations de vols et de dégradations.

"Nous n'avons rien à faire dans un tribunal de province, explique Solveig Halloin. Tous les chefs d'inculpation sont des inversions. Il n'y a absolument pas de vol, puisqu'il s'agit de délivrer des individus [les animaux NDLR] en situation de séquestration, on les délivre." "On ne saurait, poursuit la militante, voler des individus, donc l'accusation est caduque. Par contre, ce sont les éleveurs qui sont des voleurs de vie sur des millions et des milliards d'individus".

"Pourquoi s'en prendre aux élevages ?"

Des éleveurs "qui en ont assez d’être pris pour cible", rétorque Fabrice Moulard, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) de l’Eure. Le syndicat a encore récemment dénoncé les intrusions de plus en plus nombreuses dont sont victimes les agriculteurs.

On ne comprend pas très bien comment des gens peuvent rentrer dans des élevages comme ça et ouvrir des bâtiments.

Fabrice Moulard, président de la FNSEA de l'Eure

à franceinfo

"Ce que l'on demande, c'est simplement que le respect de la loi s'opère, poursuit Fabrice Moulard. Quand on est éleveurs, on aime forcément ses animaux, on vit tous les jours avec. Pourquoi s'en prendre aux élevages ? On ne comprend pas." Pour comprendre, les éleveurs comptent beaucoup sur le procès qui s’ouvre vendredi. Un procès dans lequel ils sont plusieurs à se porter parties civiles.

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