Normes environnementales : près de 2 000 agriculteurs en colère à Paris
500 tracteurs dans les rues de Paris, qui comptent bien se faire entendre. Mercredi matin 8 février, ils étaient près de 2 000 agriculteurs place des Invalides, à deux pas du ministère de l’Agriculture, pour dénoncer le malaise de la profession. Hausse des coûts, lourdeurs administratives : aujourd’hui, l’avenir les inquiète. Au cœur de leurs revendications, l’interdiction des néonicotinoïdes, un pesticide toxique pour les abeilles, très utilisé dans la culture de betteraves. Il empêche la prolifération des pucerons, vecteurs de la jaunisse de la betterave. Selon ces agriculteurs, il n’existe aujourd’hui pas d’alternative.
Présenter des solutions
"On nous laisse finalement nous débrouiller, et qui est-ce qui en pâtit toujours, c’est le producteur", s’insurge David Lavenant, agriculteur. Pourtant, Christophe Caroux lui, n’utilise plus ce pesticide. Cela fait six ans qu’il cultive deux hectares de betteraves sucrières en bio, près de Lens (Pas-de-Calais). Pour sauver sa culture des pucerons, il travaille, dit-il, comme le faisaient ses grands-parents. Sauf qu’avec cette méthode, son rendement est réduit de moitié. Le ministre de l’Agriculture doit recevoir jeudi les représentants de la filière pour présenter des solutions, après l’interdiction des néonicotinoïdes.
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