Cet article date de plus de cinq ans.

Miel : du flou sur l'étiquette

Publié
Durée de la vidéo : 3 min
Miel : du flou sur l'étiquette
Miel : du flou sur l'étiquette Miel : du flou sur l'étiquette (France 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions
France 3

Difficile de savoir ce que contiennent les pots de miel que nous achetons : l'étiquetage est très flou. Or, plus de la moitié du miel que nous consommons est aujourd'hui importé, voire coupé avec d'autres produits.

Il a l'image d'un produit sain et naturel : le miel. Les Français en raffolent toujours davantage, sans savoir exactement d'où il provient. En Bourgogne, dans la famille Perronneau, on récolte du miel depuis 120 ans. "Notre miel ne va pas être mélangé avec des miels d'autres provenances, explique Thomas Decombard. Il est récolté en France, et il va être conditionné sans être mélangé à d'autres miels d'autres origines, donc sur l'étiquette, il sera mentionné 'miel récolté en France'", précise l'apiculteur.

14% de miels coupés

Un miel deux fois plus cher que ceux trouvés en supermarché. Alors où sont récoltés ces produits à bas prix ? Conditionnés en France, mais non originaires de l'Union européenne. Sur l'étiquette, on évoque des "mélanges". Le centre de recherche de l'Union européenne, situé en Belgique, a mené une étude dans chaque pays membre. Dans le laboratoire d'Alain Maquet, on peut connaitre l'origine exacte des miels ; c'est ainsi qu'il retrouve des échantillons de provenance chinoise.

Plus grave, l'équipe du professeur aurait trouvé des miels comestibles, mais qui ne sont pas entièrement purs. Sur 900 échantillons, le scientifique et ses équipes ont détecté 14% de miels coupés à l'eau, au sirop de riz ou de maïs pour augmenter les marges. Des pratiques courantes au Vietnam ou en Chine. Alors les agriculteurs français réclament une traçabilité européenne, à l'image des autres produits agricoles. Dès septembre 2019, la France fera comme la Grèce et l'Italie : la mention du pays d'origine de chaque pot sera obligatoire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.