Métam-sodium : "Si nous devons aller plus loin" et "l'interdire pour des raisons de sécurité, nous le ferons", annonce Didier Guillaume
Invité lundi sur France Inter, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a notamment assuré que le gouvernement pourrait interdire le pesticide au-delà de trois mois si des impératifs de sécurité l'exigeaient.
"Nous avons pris la décision d'interdire le métam-sodium pour trois mois, le temps que l'Anses regarde ce qu'il en est. Si nous devons aller plus loin et si nous devons l'interdire pour des raisons de sécurité, nous le ferons", a assuré lundi sur France Inter le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume.
Ce pesticide, utilisé notamment dans la production de mâche, est pointé du doigt après plusieurs intoxications dans l'ouest de la France. Vendredi, le gouvernement a annoncé suspendre jusqu'à la fin janvier 2019 son utilisation dans l'attente des travaux de l'Agence nationale de sécurité sanitaire.
Tout arrêter n'aurait "aucun sens"
Faut-il interdire tous les pesticides en France ? "La ligne d'horizon, c'est celle-là", a répondu Didier Guillaume. "Maintenant, il faut le faire pas par pas et regarder la dangerosité des uns et des autres. On ne peut pas arrêter tout de go parce que ça n'aurait aucun sens", a tempéré le ministre de l'Agriculture.
"Le président de la République a annoncé la fin du glyphosate en 2020, nous avons annoncé que les pesticides allaient baisser de 25% en 2022 et de 50% en 2025. Nous allons y arriver. Et si nous sommes en 2025 avec moins de 50% de pesticides, c'est un pas gigantesque", a-t-il estimé.
Sécheresse : des dégrèvements automatiques sur le foncier non bâti
Invité à réagir sur le sujet de la sécheresse qui sévit dans plusieurs régions françaises, le ministre de l'Agriculture a par ailleurs assuré que face à cette situation, "l'Etat et le gouvernement seront au rendez-vous afin d'aider les agriculteurs", promettant "des dégrèvements automatiques [de la taxe] sur le foncier non bâti".
Le fonds de calamité agricole va par ailleurs "se réunir trois fois, dont la première fin novembre", a-t-il poursuivi, mais le montant de l'enveloppe n'est pas encore connu. "On ne peut pas donner d'enveloppe à l'heure qu'il est, il faut savoir exactement ce qu'il en est, la situation n'est pas la même en fonction des départements. En décembre, nous saurons", a expliqué le ministre de l'Agriculture.
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