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Les meuniers, plombés par les mauvaises récoltes de blé, critiquent la "taxe farine"

Ils réclament aux pouvoirs publics une suppression de cette taxe, qui rapporte 64 millions à l'Etat chaque année. Les intempéries des derniers mois ont en effet entraîné une récolte médiocre en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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De la farine produite en Alsace, à Illhaeusern (Haut-Rhin), le 15 juin 2011. (MAXPPP)

Les meuniers appellent à la suppression de la "taxe farine", mercredi 13 septembre. Les intempéries du printemps qui ont frappé des récoltes, puis un mois d'août très chaud et très sec, ont fortement dégradé la quantité et la qualité du blé français, donnant lieu à une "conjoncture très, très préoccupante", selon Bernard Valluis, président délégué de l'Association nationale de la meunerie française (ANMF).

Même la récolte mondiale record, qui a fait chuter les prix, ne semble pas de nature à rassurer les producteurs de farine : "Les prix du blé sont globalement déprimés du fait d'une récolte mondiale surabondante, mais sur le marché physique français il faut payer aux organismes collecteurs des primes relativement importantes pour pouvoir se procurer une marchandise qui corresponde au cahier des charges meunier", explique Bernard Valluis. 

Moins de farine pour autant de blé

En cause, des petits grains, mal remplis et, dans certaines zones de production, le développement de champignons, qui ont affecté la qualité des cultures et ont fait baisser les rendements. Ainsi, il y a moins de farine produite, pour une même quantité de blé.

Les meuniers français souhaitent donc plus que jamais la suppression de la "taxe farine", qu'ils réclament depuis plusieurs années. Ils mettent en avant une "distorsion de concurrence" avec les meuniers étrangers : "Toute notre action aujourd'hui vise à ce que le projet de loi de finance comporte une disposition gouvernementale de suppression de cette taxe", a déclaré le président délégué de l'Association nationale de la meunerie française (ANMF). Cette taxe payée par les meuniers représente, selon l'ANMF, 64 millions d'euros par an, un montant "supérieur à l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de l'ensemble de la meunerie, qui est de l'ordre de 58 millions".

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