Le travail du sol en agriculture bio
L'agriculture bio en plein développement (France 3 Champagne-Ardenne)
L'un des grands principes de l'agriculture bio est de mettre en place un mode de production permettant d'améliorer la santé et la fertilité des sols dans le respect des rythmes naturels : rotations des cultures, recyclage, compostage, engrais verts sont autant d'éléments indispensables pour un exploitant bio qui, contrairement aux idées reçues, travaille ses sols de façon presqu'aussi intensive qu'un agriculteur ordinaire.
Traditions et innovations en agriculture bio
La production de matières premières issues de l'agriculture bio obéit à un cahier des charges rigoureux que chaque exploitant se doit de suivre au risque de perdre son habilitation. Ce cahier des charges implique entre autres un travail du sol réalisé dans le respect de cycles de rotation des cultures (entre 4 à 6 ans en moyenne), l'utilisation de fumiers et composts en lieu et place des engrais chimiques, la plantation de légumineuses, toutes actions nécessaires à l'activité biologique naturelle des sols. Ainsi, pour limiter les adventices et favoriser l'enfouissement de certaines cultures, le recours au labour et à un travail de la terre représente une pratique qui reste courante.
Vers la fin du travail du sol en agriculture bio ?
Dans la communauté scientifique, de nombreuses voix s'élèvent en faveur d'un abandon pur et simple du travail du sol en général, et particulièrement du labour, dans le but de préserver les matières organiques naturelles présentes dans la terre et de protéger celle-ci de l'érosion. Malheureusement, l'idée s'accorde mal avec les réalités actuelles (consommation, emploi...) et il semblerait que les pratiques se dirigent vers un travail du sol moins intensif et plus efficace, en utilisant par exemple les engrais verts pendant les périodes de jachère, et en coupant ces engrais avec les machines appropriées, dont le rouleau à lame, expérimenté au Canada, fait partie.
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