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Le Parlement accorde un coup de pouce aux retraites des conjoints d'agriculteurs

La proposition de loi, adoptée jeudi, prévoit une revalorisation pour les retraités actuels et futurs, dont le montant variera en fonction des situations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les sénateurs siègent à Paris, le 8 décembre 2021. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)

Le Parlement a acté définitivement jeudi 9 décembre, par un ultime vote à l'unanimité du Sénat, une revalorisation des petites retraites des conjoints collaborateurs d'agriculteurs, surtout des femmes. Le Sénat à majorité de droite a adopté sans modification cette proposition de loi du chef de file des députés communistes André Chassaigne, votée à l'unanimité en juin par l'Assemblée nationale.

Les "conjoints collaborateurs" d'exploitants agricoles perçoivent aujourd'hui une retraite de 604 euros par mois en moyenne, quand ils ont validé 150 trimestres, et 307 euros dans les autres cas. La proposition de loi prévoit, par une série de mesures techniques, une revalorisation pour les retraités actuels et futurs, dont le montant variera en fonction des situations. En 2022, ces mesures bénéficieraient à 214 000 pensionnés, dont 67% de femmes. Les 70 000 femmes ayant accompli toute leur carrière en qualité de conjoint collaborateur verraient leur pension augmenter de 100 euros par mois en moyenne, selon la rapporteure du texte au Sénat Cathy Apourceau-Poly (CRCE).

Le secrétaire d'Etat chargé des Retraites Laurent Pietraszewski a salué dans l'adoption de ce texte "le reflet d'un véritable consensus républicain en faveur d'une revalorisation des retraites agricoles". Le texte limite en outre à cinq ans le recours au statut de conjoints collaborateurs. Pour le ministre, il s'agit d'"inciter au travail sous des formes rémunératrices, conjoints associés ou salariés", garants d'une meilleure couverture sociale. Il a également promis "un déploiement rapide" de la réforme, malgré la nécessité d'"un lourd travail technique". "Les droits ouverts le seront bien au titre des périodes courant à partir du 1er janvier prochain", a-t-il assuré.

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