Landes : les gaveurs de canards reprennent le travail entre soulagement et crainte "d'une troisième crise sanitaire"
Après l'épidemie de grippe aviaire en mai dernier, certains éleveurs ont pu reprendre leur activité. Ce mardi, les canards sont suffisamment gros pour le gavage.
En septembre prochain, on devrait pouvoir déguster du foie gras frais des Landes. Pour la première fois depuis de longs mois dans le département, le gavage vient de reprendre chez certains éleveurs, a constaté France Bleu Gascogne.
La production avait été stoppée le 29 mai dernier après que les autorités aient imposé un vide sanitaire, consécutif à la grippe aviaire. Aujourd'hui, les canards sont maintenant suffisamment gros pour le gavage. Les éleveurs oscillent donc entre soulagement et crainte "d'une troisième crise sanitaire".
Le retour des canards
David Dulau fait du prêt à gaver à Pécorade, dans les Landes. Il est l'un des rares gaveurs à avoir pu reprendre son activité la semaine dernière. "Il y a un certain plaisir à revoir mes 1 200 canards sur mon exploitation". Depuis décembre dernier David Dulau n'avait plus de canards alors se remettre au gavage "fait un peu mal aux mains mais on ne va pas se plaindre", raconte l'éleveur.
Ça fait du bien de revoir de la vie dans son exploitation
David Dulau, éleveur de canardsà France Bleu Gascogne
L'essentiel pour David Dulaud est de pouvoir enfin retravailler. Tous les matins, il se lève à 4H30, du lundi au dimanche. Pas de vacances ni de week-end mais l'important "c'est de faire les volumes et de faire rentrer de l'argent" pour arriver à survivre.
La crainte d'une nouvelle grippe aviaire
Aujourd'hui, même si cet éleveur est heureux de reprendre le travail, "tout n'est pas rose", dit-il. On reprend avec des volumes qui sont restreints le temps de redémarrer dans la filière". En effet, comme il a fallu abattre beaucoup de canes reproductrices, il y a moins d'œufs, donc moins de canetons et moins de canards à gaver.
En plus, les éleveurs ont la crainte d'une "nouvelle crise de la grippe aviaire", avoue David Dulaud. Sur le coup, il y a l'excitation de reprendre mais ensuite une question se pose : "Comment va-t-on passer la prochaine migration d'oiseaux ?"
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