Le blé a poussé depuis le mois de novembre et aujourd'hui, le message de détresse tracé par Jacques Fortin est parfaitement visible depuis les avions qui empruntent ce couloir aérien, à Athée-sur-Cher (Indre-et-Loire). Après quatre années particulièrement difficiles, cet agriculteur céréalier n'a presque plus rien pour vivre. Il dit se contenter de 350 euros par mois.Une surface de cinq hectaresUn message spectaculaire, "help" qui couvre une surface de cinq hectares et pousse en pleine campagne présidentielle. Mais Jacques, désabusé, ne se fait guère d'illusions politiques. "Les politiques se sont complètement désintéressés de l'agriculture et je pense qu'ils vont nous faire le coup de la métallurgie", explique Jacques Fortin. Et il ajoute : "Aujourd'hui, beaucoup de paysans, deux par jour, se réfugient dans la mort pour échapper aux problèmes".