Dans un cargo, sur le port roumain de Constanta, un trésor : des milliers de tonnes de maïs. L’an dernier, l’Ukraine représentait 30 % de la ressource mondiale. Cette année, les exportations viennent tout juste de reprendre. Constanta est le port le plus moderne de la Mer Noire mais il était censé uniquement servir à l’agriculture roumaine. Désormais, il faut faire plus pour accueillir les céréales ukrainiennes. "Au rythme actuel, il leur faudra nous faire parvenir trois ans pour nous faire parvenir l’intégralité des stocks qu’ils ont déjà’’, estime Dan Dolghin, directeur des opérations céréales.La Roumanie, seule voie possibleL’Ukraine est privé de ses grands ports : Marioupol, pris par les Russes, et Odessa, régulièrement bombardée. La Roumanie, située au sud, est donc la principale voie possible pour les exportations, mais ce n’est pas un simple cheminement. Problème pour le transport des céréales : l’écartement des rails entre la Roumanie et l’Ukraine étant différent, une fois la frontière passée, il faut changer de train et tout transvaser.