Qu’ils soient producteurs de pommes près de Bordeaux (Gironde), viticulteurs dans le Jura, arboriculteurs près de Montpellier (Hérault), de nombreux agriculteurs pleurent la perte d’une grande partie de leur récolte à cause du gel. Cet événement a été particulièrement dévastateur car partout, des bourgeons étaient déjà sortis, à cause d’un pic de chaleur en plein mois de mars. "Le réchauffement climatique va accentuer globalement le risque de gelée, parce qu’on a gagné quasiment 15 jours d’avance sur les vendanges, les récoltes de fruits, etc. Et ce n’est pas forcément une bonne chose, parce que la période de gelée est toujours d’une intensité importante", explique David Sève, président de la FDSEA du Gard.Ils ont tenté de protéger leurs cultures, en vainIls étaient pourtant nombreux à tenter de protéger leurs cultures avec du feu, des ventilateurs, ou même des hélicoptères, souvent en vain. Dans les Hautes-Alpes, une viticultrice a misé sur une vigne ancienne, le Mollard, qui fleurit plus tard dans l’année, et sa récolte n'a pas souffert du gel. Ce récent coup de froid pourrait en décider plusieurs à suivre son exemple, "alors qu’il y a 10 ans, 20 ans, personne ne s’intéressait à ce cépage", explique Laetitia Allemand.