Finistère : dans le quotidien de Scarlette, la jardinière de la mer
Scarlette, installée au Guilvinec, est cueilleuse d'algues. Elle fait partie de ces femmes qui se sont imposées dans les métiers de la mer, que l'on disait souvent réservés aux hommes.
La pêche aux algues, pour Scarlette Le Corre, est une affaire sérieuse. C'est l'une des premières algocultrices de Bretagne. Au Guilvinec (Finistère), elle les ramasse depuis qu'elle sait marcher. "Là, je suis dans mon jardin, avec mes légumes. Je suis dans un endroit idyllique. Pour moi, c'est la panacée", confie-t-elle. Les algues sont coupées au centimètre près. Dans le secteur, 823 espèces sont répertoriées. "Dessus, on n'en ramasse que sept ou huit. Une quinzaine sont autorisées à l'alimentation humaine, mais il faut savoir qu'il n'y a aucune algue nocive", explique-t-elle.
Un métier physique et difficile
Après la récolte, direction l'atelier, où les algues sont salées pour la conservation. Sa petite équipe est essentiellement féminine. Hazel Rialland, stagiaire, la dit "inspirante". "C'est les hommes [qui font ce métier], d'une façon générale... Il n'y a quelques femmes aussi, mais c'est un métier très physique et très dur, commente Scarlette. Je fais l'exception qui confirme une règle". Plusieurs fois par semaine, l'algocultrice se transforme en institutrice, pour informer sur les algues.
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