Fermes usines : des associations demandent à la FNSEA d'arrêter sa "course folle"
Le collectif Plein Air accuse ces grandes exploitations d'impacter "inéluctablement notre environnement", à trois jours du congrès de la FNSEA.
Le collectif Plein Air, qui regroupe plusieurs associations de défense de l'environnement, veut en finir avec les fermes usines. Le collectif accuse ces grandes exploitations d'impacter "inéluctablement notre environnement". A trois jours du congrès de la FNSEA, principal syndicat agricole français, le collectif a adressé un courrier à sa présidente et à ses adhérents, samedi 25 mars.
Nous comprenons vos difficultés : la pression sur les prix et la complexité administrative (...), la diminution du nombre des agriculteurs et le malaise moral [mais] nous vous demandons d'arrêter votre course folle : la course aux volumes et à la baisse des coûts de production, la surproduction qui génère les crises, l'élimination des "moins bons", le dumping environnemental et social, la détresse des animaux.
Collectif Plein airCourrier à la FNSEA
Les militants défendent "une politique des prix justes pour rémunérer les éleveurs ayant moins d'animaux, en plein air, biologiques et extensifs, adaptés au territoire, évitant les dégâts environnementaux et sociaux, assurant un bien-être animal supérieur". Vantant le retour à l'élevage à l'herbe, le Collectif Plein Air appelle la FNSEA à "produire moins et mieux".
Le @Coll_PLEINAIR adresse une lettre ouverte à @ChLambert_FNSEA et à la @FNSEA ➤ https://t.co/qLyoRzSVPG #FermeUsine #Élevage pic.twitter.com/sex8h0gGYS
— Collectif PLEIN AIR (@Coll_PLEINAIR) 25 mars 2017
Le collectif dénonce "l'absurdité des aides agricoles"
Anne Vonesch, vice-présidente du collectif, dénonce "l'absurdité des aides agricoles" : tandis que les unes promeuvent l'agriculture biologique, d'autres subventionnent "le développement d'élevages conventionnels", et d'autres encore "indemnisent du lait qui n'est pas produit".
Les associations ont tenu leur conférence de presse à Landunvez (Finistère), lieu symbolique de leur combat contre les fermes usines : l'été dernier, une exploitation porcine y a obtenu l'autorisation de passer de quelque 10 000 têtes à 13 750. "Cela signifiera 60 tonnes de lisier produites par jour", s'alarme Laurent Le Berre qui lutte localement contre cette "méga-porcherie".
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