L'un est céréalier, l'autre cultive des pommes de terre. L'un est député Rassemblement national à Bruxelles, l'autre délégué européen de sa filière. Philippe Loiseau et Arnaud Delacour ont une vision très opposée de l'Europe.Deux visions s'affrontentPhilippe Loiseau cultive une centaine d'hectares de céréales et se sent lésé face à la concurrence européenne. S’il arrive à l'équilibre financier grâce à la PAC, il dénonce ce mécanisme de solidarité mis en place par l'Union européenne pour permettre aux pays les plus pauvres de se développer. Arnaud Delacour est lui convaincu que la PAC est essentielle à la survie des agricultures européennes. "Ici, on a des parcelles de deux hectares, vous ne verrez jamais ça aux États-Unis. On n’aurait pas les aides de la PAC aujourd'hui, on serait plus agriculteurs", averti le délégué européen.