Europe : la PAC, cauchemar des agriculteurs
La politique agricole commune rassure et inquiète les agriculteurs français, largement dépendants de ces revenus européens.
Dans cette famille, le métier d'agriculteur s'est toujours transmis de père en fils. Il y a plus de vingt ans, Christophe Rossignol a rejoint son père pour produire des céréales. Comme 9 fermes sur 10, il perçoit des subventions de la PAC, la politique agricole commune. L'ensemble des agriculteurs français touche ainsi plus de 9 milliards d'euros chaque année. À 80 ans, Jean-Marie Rossignol se souvient des débuts de la PAC, quand l'Europe lui demandait de produire toujours plus et lui garantissait les prix.
Le prochain budget de la PAC devrait encore diminuer
Des prix minimums quel que soit le cours du marché. Une garantie décidée par les six pays fondateurs en 1962. Résultats : le revenu des agriculteurs grimpe et les fermes se modernisent, jusqu'aux années 1980. L'offre devient alors supérieure à la demande. En 1992, Bruxelles réforme la PAC : plus question de produire à tout-va, les critères pour toucher les aides changent. Ce ne sont plus les volumes qui comptent, mais la taille des exploitations. "Il y a une telle dépendance aux aides de la PAC, que dès qu'il y a un petit changement, il y a un certain nombre d'agriculteurs qui sont complètement crispés parce que leur revenu dépend entièrement de ça", analyse Aurélie Trouvé, ingénieure Agroparistech. Le prochain budget de la PAC devrait diminuer de 5 à 15%, selon certains experts.
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