Environnement : le filon de l'herbe à éléphant
Le Miscanthus, plante plus connue sous le nom d'herbe à éléphant, se cultive sans engrais ni pesticide. Ce végétal vertueux intéresse au plus haut point certains agriculteurs. Reportage dans la Somme.
Elle a fait son apparition dans nos campagnes il y a près de dix ans. Cette plante, c'est le Miscanthus. Venue d'Asie où on l'appelle l'herbe à éléphant, elle ressemble au roseau, mais n'est pas invasive. Une plante facile à cultiver ; une fois semée, il n'y a plus rien à faire. Le Miscanthus se suffit à lui-même, en apportant son propre engrais. C'est une plante écologique. De 4 000 hectares cultivés en France en 2015, on est passé à 5 500 hectares en 2018. Le Miscanthus se récolte une fois par an.
Une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs
Non comestible, les deux tiers de la production sont utilisés pour le chauffage, comme ici, à Hangest-sur-Somme (Somme). La commune a remplacé ses quatre chaudières au fioul par une seule chaudière au Miscanthus. 1 000 m² d'école, de cantine et de bureaux municipaux chauffés pour trois fois moins cher. Mais ce n'est pas tout : utilisable pour les litières d'animaux d'élevages, le Mistanthus devient aussi l'allié des communes, avec l'interdiction d'utiliser dorénavant des pesticides.
Dans la ville d'Amiens (Somme), les agents municipaux des espaces verts les utilisent en paillis pour éviter les mauvaises herbes, comme sur les ronds-points. Pour ce responsable, la plante permet de conserver toute la biodiversité du sol. Vendu entre 140 et 200 euros la tonne selon son utilisation, le Miscanthus peut être une nouvelle source de revenus. Une niche écologique pour les agriculteurs.
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