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En Champagne, des séances d’UV pour protéger la vigne des maladies

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UV pour vignes
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Article rédigé par franceinfo
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Le salon international des techniques des vins effervescents, le Viteff, a ouvert ses portes le 12 octobre à Epernay dans la Marne. Plusieurs entreprises de la région ont été distinguées pour leurs innovations. C’est le cas de l’UVBoosting, une technologie développée pour lutter contre les maladies de la vigne.

Au cœur du vignoble champenois, on teste actuellement une technologie révolutionnaire dans le monde viticole. Des panneaux UV, UV-C précisément, dont les rayons vont stimuler la vigne pour qu’elle lutte seule contre les virus et les bactéries. Après sept années de recherches à l’université d’Avignon, de tests en laboratoire, puis sous serres, la commercialisation des panneaux UVBoosting a débuté, notamment dans la Marne.

"On a découvert qu’une exposition aux UV-C provoquait sur la vigne des réactions, et notamment une production d’acide salicylique, qui permet de se défendre contre les maladies", explique Pascal Delaunay-Driquert, président de Dumont France Cave et distributeur de la technologie en Champagne.

Eviter les produits phytosanitaires

L’entreprise marnaise développe des systèmes pour installer ces panneaux sur tous les engins viticoles quels qu’ils soient, du plus petit au plus imposant. L’objectif premier de ce traitement est de lutter contre le mildiou et l’oïdium. Et si les UV-C ne permettent pas d’éradiquer complètement les maladies, cette technologie peut être un précieux soutien, notamment pour les vignerons qui démarrent leur conversion en bio. Les panneaux UV vont être un complément. Ce n’est pas une alternative, mais une arme supplémentaire pour faire la transition.

Cela permet aussi d’intervenir très rapidement en cas d’apparition de maladies : "C’est une technique qui est plutôt prometteuse, vu qu’on se base sur une stimulation des défenses naturelles de façon physique (…) et l’idée c’est de voir comment on peut intégrer cette technologie dans un programme de traitement, pour ensuite réduire les intrants", explique Sébastien Debuisson, chef du service vignes au Comité Champagne. En bref, pouvoir protéger la vigne, l’aider à se défendre, mais sans la fatiguer.

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