Dans sa ferme près de Royan, un agriculteur assure le relais-colis pour objets volumineux
À Meursac, en Charente-Maritime, Christophe Bertrand s'est lancé depuis un an dans cette nouvelle activité de relais pour les colis volumineux imaginée par la start-up lilloise AgriKolis. Une facilité pour les habitants du coin, et un complément de revenus pour cet éleveur de volaille. #IlsOntLaSolution
Tous les jours de la semaine de 14 heures à 17 heures et le samedi matin, Christophe Bertrand troque son costume d’éleveur de volailles pour celui de gestionnaire d’un point relais. Un relais rural installé dans son exploitation agricole où l’on peut se faire livrer des objets volumineux, et de minimum trente kilos. C’est ce qui a séduit Julien un habitant du coin, venu récupérer une grosse commande : "J'ai un lit et une machine à laver. Ce serait plus délicats dans les autres points de retrait dans le coin (…) là c’est simple, très facile". Et moins cher qu’une livraison à domicile, facturée souvent plus chère en zone rurale.
Pareil pour Annette, habitante de Dordogne, venue récupérer la cuisinière qu’elle a commandé pour sa résidence secondaire non loin de là : "Pour nous, c’est très pratique, on n’a pas eu besoin de la commander, de se la faire livrer en Dordogne pour après la ramener ici. Donc quand n a vu qu’il y avait ce point relais, on s’est dit qu’on allait se faire livrer là".
Cinq euros le colis
Pour se lancer dans cette activité, l’exploitant a construit une petite extension sécurisée adossée à l’un de ses bâtiments agricoles où il peut entreposer les marchandises, et pense déjà à s’agrandir pour faire face à la demande : en un an plus de 1500 colis ont transité par sa ferme.
Un service qui lui rapporte cinq euros par colis, quelle que soit la taille, payés par l’expéditeur. De quoi lui assurer un complément de revenus non négligeable. Mais cette nouvelle activité a également eu des répercussions sur son travail d’éleveur et sur les comptes de l’exploitation : "On s’est dit 'on va se faire connaître en même temps qu’on rend un service' et ça a marché. Depuis un an, on a vu aussi une évolution dans notre chiffre". Les ventes des productions de la ferme ont augmenté de 10% durant cette période. Comme Christian, ils seraient environ 280 exploitants agricoles à s’être lancés dans l’aventure du colis.
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