Saône-et-Loire : le retour du loup inquiète les éleveurs d'ovins
Le retour du loup inquiète les éleveurs et les habitants dans le Clunisois, en Saône-et-Loire. Près de 190 animaux ont été tués ou blessés depuis début avril. Le plan loup a été déclenché.
Caché dans les bois, ou en train de rôder près d'un village, le loup peut être n'importe où. Depuis des mois, l'animal sauvage s'attaque aux troupeaux de Saône-et-Loire. Selon le bilan officiel, 190 bêtes ont été tuées ou blessées. Il s'agit de la principale préoccupation pour les éleveurs de moutons. Julien Fuet, épuisé, a subi sept attaques en trois semaines. "On dort mal, on psychote, qu'est-ce qu'on va trouver le lendemain matin quand on va aller voir nos bêtes... Humainement, familialement et même au niveau animal, c'est insupportable", déplore l'éleveur d'ovins.
Un surcroît de travail
C'est un choc pour les habitants, car le loup n'avait pas été aperçu ici depuis un siècle, mais il est de retour. De leur côté, les défenseurs de l'animal s'en félicitent. "Le loup est un grand prédateur, l'écosystème a besoin des grands prédateurs, ne serait-ce que pour une régulation naturelle. Il y a une remontée du loup, mais qui est très lente. Officiellement, il y a 580 loups, c'est-à-dire rien à l'échelle du territoire métropolitain", revendique Rodolphe Gaziello, membre de l'association Le Klan du loup. Cette cohabitation est difficile et engendre un surcroît de travail ; car s'il y a des moutons qui peuvent être rentrés à la nuit, d'autres troupeaux sont trop loin des bergeries. Par ailleurs, la préfecture a autorisé certains éleveurs à tirer sur le loup, mais les conditions sont strictes.
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