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Quimper : des affrontements éclatent entre agriculteurs et CRS

Les CRS ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour tenter de déloger des manifestants.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Des agriculteurs manifestent devant la préfécture de Quimper (Finistère), mercredi 20 janvier 2016.  (MAXPPP)

Une action menée par des agriculteurs devant la préfecture de Quimper (Finistère) a viré à l'affrontement. Jeudi 21 janvier, les CRS ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour tenter de déloger des manifestants, rapporte France Bleu Breizh Izel.

Arrivés avec leur tracteur sur les lieux en début de soirée, "les agriculteurs ont déversé du fumier devant le bâtiment et allumé des feux de poubelles", poursuit la radio. Aux alentours de 21 heures, les CRS ont entouré la préfecture, selon Ouest-France, tandis que de nouveaux tracteurs arrivaient "avec des remorques chargées", selon un journaliste du quotidien sur place.

De nombreux blocages en Bretagne

Pour réclamer des mesures face à la baisse des prix et des revenus, plusieurs dizaines de tracteurs ont bloqué dès mercredi la voie express Rennes-Brest dans les deux sens à hauteur de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) à l'appel des syndicats agricoles. S'ils ont été évacués dans le calme jeudi matin, d'autres actions de blocages pourraient durer jusqu'à samedi, selon des sources syndicales. 

"A Guingamp, ils ont bloqué la RN12 à partir de 13 h au niveau du rond-point de Kernilien, à Plouisy. A Lamballe, la circulation a également été bloquée dans le sens Rennes-Brest.  A Yffiniac, la quatre-voies a rouvert à la circulation sur une voie dans les deux sens dans la soirée", a énuméré Le Télégramme. "Un autre blocage a été mis en place aux alentours de 19 h, sur la RN164 cette fois, à hauteur de Gomené."

Des syndicats qualifient la Bretagne de "Zone Agricole en danger"

Les manifestants demandent notamment un étiquetage d'origine systématique sur l'ensemble des produits carnés, une fiscalité adaptée à la volatilité des prix et des relations commerciales plus équilibrées entre éleveurs, industriels et distributeurs. "Il faudrait une seule structure pour faire face au rouleau compresseur de la grande distribution", a déclaré mercredi à Reuters Hervé Moël, vice-président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles des Côtes d'Armor (FDSEA).

L'organisation redoute 20 à 30% d'exploitations en moins dans son département pour la seule production porcine d'ici fin juin.

La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) des Côtes d'Armor ont décrété leur département, premier pour la production porcine en France et troisième pour la production laitière, "Zone Agricole en Danger".

Pour tenter d'apaiser les tensions, le ministre de l'Agriculture a indiqué que le plan de soutien du gouvernement à l'élevage, d'un montant de 600 millions d'euros, allait être "ajusté" en raison des difficultés que la filière continue de traverser. 

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