La crise porcine s'enlise
Les deux plus gros acheteurs de porc en France refusent de payer le kilo de viande 1,40 euro. La situation est bloquée.
Trop cher, le porc ? Le prix du kilo de cochon a été fixé à 1,40 euro, pour permettre aux éleveurs d'enrayer la spirale négative dans laquelle ils sont pris. Mais si quatre enseignes de la grande distribution - Casino, Carrefour, Intermarché et Leclerc - se disent prêtes à payer ce prix demain, jeudi 13 août, sur le marché de Plérin (Côtes-d'Armor), Cooperl et Bigard ne l'entendent pas de cette oreille.
Ces deux groupes ont déjà boycotté la séance de lundi et Cooperl compte bouder aussi celle de demain. Or, Cooperl et Bigard-Socopa représentent 42% du marché français. Conséquence de leur décision : 20 000 à 30 000 cochons seront invendus.
Le Conseil européen va-t-il s'en mêler ?
En l'absence des deux plus gros acheteurs, il n'y a pas de cotation à Plérin - lieu de référence de toute la filière -, et donc plus de prix du porc en France. Xavier Beulin estime qu'il s'agit d'un chantage. "A 1,40 euro, on ne gagne pas d'argent. On couvre ses charges, mais on ne gagne pas d'argent", rappelle le président de la FNSEA à France 3.
Le Conseil européen de l'agriculture pourrait bientôt intervenir. Aucune réunion des acteurs du secteur n'est prévue avant septembre.
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