Chaque jour, des kilomètres supplémentaires pour visiter des élevages de plus en plus rares. Ce secteur de l'Indre était réputé pour sa production laitière. Laurent Perrin, vétérinaire, en sait quelque chose. Il travaille dans la région depuis 35 ans et il vient dans cette ferme depuis presque autant d'années. Et la peine n'a jamais été aussi lourde : une récolte de céréales déplorable et un prix du lait très en dessous de son coût de revient. Malgré ses 95 vaches laitières, Jean-Pierre Marin va perdre 30 000 euros cette année. Il a arrêté de se payer depuis deux ans.L'euthanasie faute d'argentFaire venir le vétérinaire coûte cher : les veaux seront vendus 60 euros pièce, exactement le prix de la venue du vétérinaire. Mais les soins sont pour l'instant l'unique poste sur lequel Jean-Pierre Marin ne se résout pas à économiser. De son côté, Laurent Perrin avoue euthanasier parfois des bêtes qui auraient nécessité un traitement trop coûteux.