Il s'est reconverti dans le bio mais sans grand enthousiasme. "Je vais dans un modèle que je ne connais pas, que je n'ai pas appris dans mes stages ou à l'école. Je risque de le regretter si les prix promis ne sont pas tenus", s'inquiète Alexandre Desiles, producteur de lait. En effet, la crise sanitaire a eu des conséquences sur les produits bio. Pour la première fois en vingt ans, fruits, légumes et produits certifiés "agriculture biologique" ont ralenti. Cela impacte les agriculteurs en reconversion.Priorité au localLe Covid pousse à une mutation dans les pratiques de consommation des Français, qui vont privilégier le local. La proximité est plus attrayante. "L'appellation Bio, c'est une démarche marketing", juge le client d'un marché. Les produits bio reculent de 3 % en grande surface. "On a presque été trop performants en augmentant de quatre fois les surfaces en bio", tempère Olivier Lebert, vice-président de la Chambre d'agriculture de la Sarthe. En France, le label bio pèse aujourd'hui 12 milliards d'euros.