Dans le Centre, premier producteur céréalier de France, les récoltes d'orge, de colza et de blé sont particulièrement mauvaises, en raison des pluies du printemps.
Cette année dans la Bosse, les moissons sont une angoisse pour les agriculteurs. 50% d'orge en moins, un colza de mauvaise qualité, Laurent Bruere, agriculteur à Sainte-Gemmes (Loir-et-Cher) va attaquer sa moisson de blé sans trop d'espoirs. "Au niveau humain, c'est très lourd, on a beaucoup entendu parler des gens qui ont perdu leur maison. Je n'ai pas perdu ma maison, mais ma récolte, ça ne vous donne pas d'énergie le matin pour aller travailler", explique Laurent Bruere. En 22 ans de moisson, il n'a jamais connu un rendement aussi faible.
Exploitations en péril
La raison, la voilà : trop d'eau et un manque de soleil. Résultat aujourd'hui, pas de quantité ni de qualité. Les prix sont déjà revus à la baisse pour les céréaliers, car la production mondiale est abondante. Même constat dans le département voisin, le Loiret. Pour produire un hectare, cela lui coûte 1 000 euros, mais cette année, il ne sera payé que 500 euros. Région la plus touchée par les pluies diluviennes et le manque d'ensoleillement, le Centre est le grenier à céréales du pays. Les estimations des récoltes françaises sont donc toutes à la baisse comme pour le blé. Dans le Loir-et-Cher, une exploitation sur dix serait en péril à cause des ces mauvaises moissons.
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