Brexit : "Les rétorsions françaises" envers les pêcheurs britanniques "sont limitées" selon l'ancien ministre de la Pêche Frédéric Cuvillier
L'ancien ministre de la Pêche Frédéric Cuvillier a relativisé mercredi sur franceinfo l'impact des mesures prises par Paris dans le cadre du conflit franco-britannique à la suite du Brexit.
"Les rétorsions françaises, telles qu'annoncées au niveau national, sont limitées", a relativisé mercredi 27 octobre sur franceinfo l'ancien ministre de la Pêche Fréderic Cuvillier, alors que le gouvernement français a notamment annoncé l'interdiction aux bâteaux de pêche britanniques de débarquer dans des ports français à partir du 2 novembre. Cette mesure a été prise par Paris en réponse au faible nombre de licences de pêches accordées par le Royaume-Uni et l'île anglo-normande de Jersey aux pêcheurs français dans ses eaux, à la suite du Brexit.
Un risque de conséquences économiques
"La France doit prendre des mesures avec force", assure Frédéric Cuviller, qui est maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), "mais il faut qu'elle le fasse en concertation avec les dix pays pêcheurs de l'Union européenne." Les onze pays ont signé le 11 octobre une déclaration commune critiquant les décisions de Londres sur les licences de pêche post-Brexit. "Il faut que nous puissions montrer la détermination européenne. Pour cela, il faut qu'il y ait une voix forte."
L'ancien ministre s'est dit inquiet de l'issue de ce conflit : "Dix mois après le Brexit, nos pêcheurs ne savent pas quand ils vont pouvoir exercer leur métier normalement", a-t-il expliqué. "On risque de mettre à la casse des bateaux parce qu'il n'y aura pas de solution économique pour un certain nombre d'entre eux. On ne peut pas se résoudre à avoir des ports qui seraient vides de leurs bateaux de pêche."
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