Blé : les meuniers français doivent augmenter leurs tarifs pour faire face à l’augmentation des coûts
Le cours du blé s’est envolé à cause de la guerre en Ukraine. Les meuniers doivent donc adapter leurs prix au surcoût de la matière première. Reportage.
Le blé est l'un des produits qui a le plus augmenté suite à la guerre en Ukraine. Son prix atteint 438 euros la tonne, il a plus que doublé en un an. Cela impacte évidemment les meuniers indépendants qui subissent la hausse des coûts. Les équipes de France Télévisions ont suivi l'un d'entre eux à Anneyron, dans la Drôme. Olivier Jouve se fournit à 30 kilomètres de chez lui. "Qu’on achète le blé près ou loin, comme le prix du blé est indexé en bourse, eh bien c’est le cours mondial. De mémoire de meunier, on n’avait jamais connu ça", explique-t-il.
Les tarifs augmentent à la revente
Une récolte française mitigée l’an dernier, la guerre en Ukraine, l’arrêt des exportations en Inde ont fait que les tarifs ont doublé. Le meunier drômois s’est fait surprendre, et comme les autres il a dû anticiper ses commandes. "J’ai acheté le blé jusqu’à la nouvelle récolte, jusqu’au mois d’août", explique Olivier Jouve. Une trésorerie bien entamée et des charges plus importantes liées à l’énergie ont la conséquence que le meunier a augmenté ses prix au paquet : plus 5 à 10% pour ses clients boulangers et plus 20% pour la vente au détail. Mais il n’y a pas de quoi compenser la montée des cours.
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