Cet article date de plus de sept ans.

Aveyron : un agriculteur jugé irresponsable pénalement après le meurtre d'une technicienne

Il avait tué Elodie Bonnefille, qui était venue lui rendre visite dans sa ferme en février 2016. La chambre de l'instruction s'est prononcée pour son internement psychiatrique.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'exploitation agricole où une technicienne a été tuée à Mayran (Aveyron), le 17 février 2016. (JOSE A. TORRES / AFP)

Il n'y aura pas de procès aux assises pour le meurtre d'Elodie Bonnefille, cette technicienne agricole tuée en février 2016 dans une ferme de Mayran dans l'Aveyron. L'agriculteur mis en examen a été jugé irresponsable pénalement, jeudi 30 novembre, par la cour d'appel de Montpellier. La chambre de l'instruction, qui s'est prononcée pour un internement psychiatrique, reconnaît que l'homme de 47 ans souffre d’une maladie, de type schizophrénie paranoïde et délirante. La cour d'appel a également prononcé trois peines de sûreté : pendant 15 ans, l'individu a interdiction de détenir une arme, d'entrer en contact avec la famille de la victime, et de se rendre en Aveyron.

Pour la famille, "ce n'est pas une surprise" 

L'interdiction de se rendre en Aveyron correspond à une "forte attente" de la famille d'Elodie Bonnefille, a réagi son avocat Stéphane Mazars. Concernant l'irresponsabilité pénale, "ce n'est pas une surprise", selon lui, qui souligne que cette affaire restera comme "une cicatrice". Lors de sa garde à vue en février 2016, les enquêteurs avaient déjà noté les propos incohérents de l'agriculteur. Il avait notamment expliqué que "des choses n'allaient pas chez les hommes et les animaux de la ferme" depuis plusieurs jours. Et qu'il "fallait" qu'il tue la jeune femme "pour que cela cesse". Le corps d'Elodie Bonnefille avait été retrouvé par les secours dans un étang, à 150 m de la ferme. L'autopsie avait conclu qu'elle avait été brutalement ceinturée, étranglée, puis noyée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.