Au Brésil, la culture du soja est une catastrophe écologique
Pour devenir le deuxième producteur mondial de soja, le Brésil a dû produire au détriment des écosystèmes et des populations locales.
La production du soja a explosé de plus de 125% en 20 ans. Très populaire, on le retrouve partout : tofu, sauces, nourriture pour l’élevage… Mais au Brésil, sa production est une catastrophe écologique. Pour devenir le deuxième producteur mondial, le pays a dû étendre ses cultures en déforestant massivement l’Amazonie. Or, comme le rappelait en 2006 Fernando Gabeira, député Vert du Brésil : « Le soja pousse dans les zones où il y a le plus de richesses biologiques et culturelles, qui sont aussi les zones où vivent les Indiens ». Par conséquent, ces écosystèmes ont été détruits et les populations locales chassées.
Le « Moratoire sur le soja »
En 2006, Greenpeace est passé à l’offensive en menant une série d’actions contre McDonalds et d’autres importateurs de soja brésilien. Son combat s’est scellé par une victoire. Les producteurs et négociants ont signé le « Moratoire sur le soja » qui interdit la culture de soja sur des zones défrichées. Membre de Greenpeace, Pat Venditti espérait que ce moratoire permettrait « une utilisation respectueuse de la forêt amazonienne. »
Les effets du moratoire amazonien sont incontestables : en 10 ans, la déforestation due au soja a baissé de 86% selon Greenpeace. Certains écologistes proposent alors de l'étendre aux autres régions menacées, comme le Cerrado. Mais Blairo Maggi, producteur de soja et ministre de l'agriculture depuis 2016 y est fermement opposé : « Il n'est pas question de se priver de plus d'espaces agricoles. »
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