Alimentation : le problème des Appellations d'origine protégées (AOP) au niveau mondial
Si l'Europe a mis en place des règles claires concernant les Appellations d'origine protégées, c'est plus compliqué pour les exportations vers les États-Unis ou la Russie, comme s'inquiètent les producteurs de la noix de Grenoble.
Du munster américain ou du camembert fait par des Russes, c'est l'exemple parfait des appellations contrôlées qui ne sont pas reconnues hors d'Europe. "Nos appellations sont protégées dans l'ensemble de l'Union européenne et ça, c'est une avancée majeure. L'Europe se bat dans tous les accords bilatéraux pour faire reconnaître les appellations", explique le président du Conseil national des appellations d'origine laitières (Cnaol), Michel Lacoste. Il s'appuie sur l'exemple de l'accord avec la Chine, tout juste signé, qui cite une liste de 100 produits européens contre 100 produits chinois. Mais pour les produits non-protégés par ce type d'accord, il n'y a rien à faire.
"Il peut y avoir une répercussion au niveau de l'image"
C'est ainsi que sur internet, on peut retrouver des noix de Grenoble de Californie commercialisées au Canada sous cette appellation pourtant protégée en France. Un problème inquiétant pour les producteurs comme Arnaud Rivière : "Il peut y avoir une répercussion au niveau de l'image si la noix n'est pas de bonne qualité ou si on se retrouve avec un problème sanitaire." Mais les producteurs ne peuvent rien faire sans accord bilatéral, et seraient sûrs de s'incliner juridiquement.
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