Lors du premier confinement, on évoquait "le monde d'avant" et "le monde d'après". Mais y a-t-il eu une véritable bascule dans les modes de consommation ? Les circuits courts étaient alors privilégiés.
Des kilos de poivrons sont bons à jeter, faute de clients. Chez Harald Hermans, maraîcher des Pays de la Loire, certaines serres n'ont même pas été semées. Une situation qu'il n'aurait pas pu imaginer. L'an dernier, lors du premier confinement, c'était la course. À l'époque, les consommateurs se précipitaient pour acheter en direct. Mais aujourd'hui, quasiment tous les clients sont repartis. "On est passés à 400 paniers la semaine, ce qui était très, très bien. Après le confinement, on est descendus très, très rapidement à 20, 25, 30 paniers maximum par semaine", déplore Harald Hermans.
Le juste prix
Pour ne pas tout perdre, il vend ses légumes à la grande distribution. Un choix loin d'être satisfaisant pour lui. Alors, il a décidé d'aller chercher les consommateurs où ils se trouvent : il vient d'acquérir un fonds de commerce au cœur des halles de Saumur (Maine-et-Loire), un achat d'une centaine de milliers d'euros, indispensable. Le circuit court, certains agriculteurs veulent toujours y croire. 10% des poires de l'un d'entre eux seront directement vendues au consommateur en 2021. Un marché non-négligeable : vendre au circuit court, c'est avant tout vendre au juste prix.
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