Agriculture : quand les exploitants font le pari du collectif
À Saint-Gervais-Les-Trois-Clochers (Vienne), cinq associés sont aux commandes d’une exploitation. Sandrine Paulin, 45 ans, est la dernière arrivée. Elle transforme ici le lait. Pour l’ex-employée de supermarché, s’installer seule était inenvisageable. "Je ne viens pas d’un monde agricole (…), donc ça aurait été très compliqué pour moi", assure-t-elle. Chaque midi, les associés se retrouvent pour un repas commun.
La ferme appartient à Bruno et Hélène Joly. Ils ont changé il y a cinq ans son statut juridique en GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) pour se soulager.
Moins de charge mentale et plus d’économies
"Depuis qu’on est cinq, quand il y a des soucis avec des salariés ou sur un problème technique, on est plusieurs à réfléchir et c’est moins lourd à porter", explique Hélène. "On se soutient", résume Bruno. À plusieurs, ils divisent les coûts et additionnent les aides, au point de dégager 2 500 euros nets chacun. "On partage le matériel, beaucoup de choses. Et quand on se partage les choses, on fait des économies", explique Bruno.
Dans une autre GAEC, c’est le partage des efforts qui a séduit les six associés. Ils ont également plus de temps libre, puisque chaque associé dispose d’un week-end sur trois et de trois semaines de vacances.
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