Agriculture : le nouveau visage des exploitations agricoles et leur difficile transmission
La France continue de perdre des agriculteurs : près de 100 000 en dix ans. Si les exploitations sont moins nombreuses, ces dernières sont également plus grandes.
Thibault Guilvert, céréalier, vient de reprendre le champ à son voisin, afin de l'ajouter au sien. L'opération lui a permis de multiplier par trois la surface de son exploitation, indispensable, assure-t-il, pour amortir les dépenses d'engrais ou de carburant. "Pour faire des économies d'échelle, on est obligé de faire ça. Ça permet de mieux gagner sa vie", confie-t-il. Il va également pouvoir embaucher un salarié.
Difficile transmission
Grossir pour survivre, c'est ce qui ressort du dernier recensement agricole. En 10 ans, la surface des fermes céréalières est passée de 77 à 87 hectares, en moyenne. Les exploitations sont plus concentrées et font vivre moins d'agriculteurs : ils sont 12% de moins par rapport à 2010. Les fermes sont également plus difficiles à transmettre. "S'il n'y a pas d'autre solution, les vignes seront peut-être vendues une par une et on verra ce qu'on fait des bâtiments", explique Patrick Audouit, viticulteur dans le Bordelais. Par ailleurs, les modèles d'exploitation ne séduisent plus les jeunes agriculteurs.
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