Agriculture : en Haute-Savoie, un élevage 2.0 offre plus de liberté aux animaux
Dans un élevage de Viry, en Haute-Savoie, les vaches vont à la traite quand elles en ont envie. Un portail intelligent laisse entrer celles qui sont prêtes, tandis qu'un collier permet de surveiller leur alimentation.
Fini le rendez-vous deux fois par jour, matin et soir. Dans cet élevage laitier de Viry (Haute-Savoie), la traite se fait quand les vaches le souhaitent, grâce à un robot. Deux postes de traites sont entièrement automatisés. La machine reconnaît et s'adapte à chaque animal. "Elles sont libres d'aller dehors, au pâturage, de manger la ration qu'on leur sert à l'auge, de se coucher, d'aller boire, de se promener et de se traire", explique François Chamot, producteur laitier.
15% des exploitations laitières en traite automatisée
L'éleveur, lui, est souvent derrière son écran d'ordinateur, qui lui sert de poste de contrôle. Le robot détecte les vaches qui reviennent alors qu'elles n'en n'ont pas besoin : dans ce cas, il n'y a pas de traite. Chaque animal est muni d'un collier émetteur qui permet au robot de l'identifier et d'enregistrer son comportement tout au long de la journée. L'exploitation utilise également un robot pour ramasser le lisier, et un autre pour repousser le fourrage vers les vaches. Si les machines ne remplacent pas les humains, elles leur apportent toutefois plus de souplesse. François Chamot a dépensé 200 000 euros pour son installation. En France, 15% des exploitations laitières fonctionnent avec un système de traite automatise.
Parmi nos sources :
Selon ce spécialiste, qui travaille en lien avec l’Institut National de la Recherche Agronomique et les chambres d’agriculture, 15 % des élevages laitiers en France sont équipés de systèmes de traite automatisés. Environ une nouvelle installation sur deux à recours à un robot de traite. Après une forte accélération depuis les années 2000, la croissance du développement de ce type d’équipement a tendance à ralentir. Selon les projections de Jean-louis Poulet, à l’horizon 2050 un tiers des élevages laitiers devraient fonctionner avec des robots.
Certaines AOP comme le Comté interdisent le recours à l’automatisation dans leur cahier des charges, pour préserver la particularité de leur production.
Le recours à un robot de traite n’est par ailleurs pas adapté à toutes les exploitations ou éleveurs. Cf. avantages et inconvénients dans étude de l’IDELE :
Liste non exhaustive.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.