Agriculteur, un rêve devenu réalité pour David Demetz, ancien agent territorial
À l'occasion du Salon de l'agriculture qui ouvre ses portes samedi à Paris, franceinfo s'intéresse aux néo-agriculteurs qui prouvent que la profession attire toujours. David Demetz, Breton de 42 ans, a tout plaqué pour élever des vaches.
À l'occasion du Salon de l'agriculture qui ouvre ses portes samedi 25 février à Paris, franceinfo s'intéresse aux néo-agriculteurs qui prouvent que la profession attire toujours. David Demetz est un éleveur heureux. À 42 ans, il possède sa propre exploitation laitière à la Chapelle-Chaussée, entre Rennes et Saint-Malo, avec une cinquantaine de vaches, des prim'Holstein. Il a repris cette ferme, il y a trois ans, pour réaliser une vieille passion de jeunesse.
Sauter le pas
"Moi, quand j'étais adolescent, je voulais faire ce métier-là. Mais n'ayant pas de parents dans l'agriculure, mon père était chauffeur-routier et ma mère, serveuse dans un restaurant, je me suis dit c'est impossible," explique-t-il. Alors, le Breton va exercer plusieurs métiers différents, pendant plusieurs années, loin de la terre et des animaux. Mais son rêve d'enfance revient le titiller.
Il y a un âge où on se dit, c'est maintenant ou jamais
David Demetzfranceinfo
Un jour, David décide de changer de cap. Agent territorial de la ville de Rennes, il prend une disponibilité, suit une formation accélérée pendant dix mois. Son diplôme en poche, il trouve assez vite son exploitation. L'intégration s'est faite tout naturellement. "J'avais une petite hantise à la base parce que je me suis dit : 'Je ne suis pas issu du milieu, comment je vais être accepté ?' Et au final, ça s'est très bien passé", explique l'agriculteur.
Des sacrifices pour réaliser son rêve
Mais la vie n'est pas toujours facile. Comme tout jeune agriculteur, David s'est lourdement endetté pour pouvoir se lancer. "On s'en met lourd sur le dos et on a pas le droit à l'erreur. Les annuités quand elles tombent tous les mois, il faut les rembourser". Il arrive tout de même à s'accorder un salaire, "parce que travailler pour rien, c'est hors de question. Mais vous dire que je ne suis pas à découvert à la fin du mois, ce serait vous mentir", avoue-t-il.
Une situation qui reste donc précaire, d'autant plus que l'éleveur travaille seul, et c'est parfois pesant même s'il est bien entouré par ses proches. "J'ai la chance d'avoir une femme qui m'a toujours épaulé et mes enfants qui sont présents". Ses enfants âgés de 15 ans et 14 ans ne rechignent pas d'ailleurs à donner un coup de main. Ils semblent même partager la passion de leur père puisque tous les deux sont en école d'agriculture.
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