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Mentorat pour 100 000 jeunes : "Il y a clairement un changement d'échelle, un changement d'encadrement dans ce dispositif", selon l'Apec

30 millions d'euros ont été alloués à ce plan pour l'insertion des jeunes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Signature d'un contrat de travail. Photo d'illustration. (VINCENT HAZAT / MAXPPP)

"Il y a clairement un changement d'échelle, un changement d'encadrement dans ce dispositif", a réagi ce mardi sur franceinfo Gilles Gateau, le directeur général de l'Apec, après le lancement par le gouvernement d'une opération pour développer le mentorat. 22 associations ont été sélectionnées pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes. Le gouvernement annonce la mobilisation de 30 millions d'euros pour accompagner 100 000 jeunes sur le marché de l'emploi. C'est très important, car avec la crise sanitaire, "même avec de très bons diplômes c'est devenu très difficile".

franceinfo : Ce système de soutien avec des mentors, ça marche ?

Gilles Gateau : Oui ça marche, c'est une bonne chose. C'est un bon complément à toutes les actions qu'on peut mener soi-même pour rechercher un emploi. Ça a fait ses preuves et ce n'est pas quelque chose de tout à fait nouveau. On l'expérimente à petite échelle depuis des années, mais là il y a clairement un changement d'échelle, un changement d'encadrement dans ce dispositif. Alors, il faut essayer avec un effort de conviction de convaincre les employeurs, qu'un jeune qui sort de l'université n'a peut-être pas autant d'expérience, mais on peut lui faire confiance et l'accompagner avec des formations. Des solutions existent pour ça.

"Même avec de très bons diplômes, aujourd'hui avec la crise, c'est devenu très difficile."

Gilles Gateau

à franceinfo

Pour cette génération, en raison de la crise sanitaire, il est difficile de trouver des stages, des contrats ?

Pour les jeunes diplômés du supérieur, il y a même un retournement. Avant la crise, ils étaient plutôt pas mal placés, plutôt assez courtisés par les entreprises. Même avec de très bons diplômes, aujourd'hui avec la crise, c'est devenu très difficile. On le voit tous les jours avec les jeunes diplômés qu'on accompagne. Il y a un effet d'embouteillage avec moins d'embauches sur le marché du travail. Ça peut être décourageant et c'est là que c'est utile d'avoir le concours d'un parrain, d'une marraine, d'un mentor qui peut aussi aider à redonner du moral, à donner de son réseau, pour mettre en contact avec les employeurs.

Il est important d'avoir des réseaux et d'y être introduit ?

Il y a les contacts à trouver et c'est là que toutes ces démarches de parrainages et de mentorat peuvent être utiles notamment à des jeunes issus de quartiers moins favorisés et qui n'ont pas dans l'entourage familial les points d'appui qu'on peut avoir pour trouver un emploi ou un stage. Ce dispositif de mentorat est intéressant, parce que ces mentors viennent du monde professionnel. Des gens qui sont des cadres dans leur entreprise, qui sont des DRH, des responsables de TPE/PME.

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