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La Poste et les 73.000 facteurs dans le collimateur de la Cour des comptes

La Cour des comptes rend ce mercredi son rapport annuel. Les magistrats ont passé au crible une série de dépenses plus ou moins utiles. Dans son viseur, le fonctionnement de La Poste et plus particulièrement le rôle des 73.000 facteurs.
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La Cour des comptes estime que le travail des postiers n'a pas assez évolué © ROMUALD MEIGNEUX/SIPA)

Ce n'est pas nouveau, les Français envoient de moins en moins de courriers. Résultat, un manque à gagner d'un demi-milliard d'euros par an pour La Poste. Un manque compensé jusqu'ici par l'augmentation du prix du timbre, une logique qui a ses limites d'après la Cour des comptes.

Elle souligne surtout que si les usages des Français ont changé, l'organisation du travail des 73.000 facteurs n'a pas assez évolué. Exemple avec la pratique du "fini - parti" : un facteur a terminé sa journée une fois sa tournée terminée. Un principe qui génère une sous-activité des postiers selon la Cour des comptes.

 

Les magistrats s'interrogent également sur la nature de la mission de service public de La Poste, le courrier étant distribué six jours sur sept, un modèle qu'il faudrait revoir dit le rapport. Plusieurs pistes sont évoquées : le regroupement des boîtes aux lettres des particuliers dans certaines zones rurales ou encore la diminution de la fréquence des tournées. Quant aux colis et lettres recommandées, les horaires de livraison inadaptés génèrent de plus en plus de réclamations. La Cour des comptes s'en étonne, alors que 89 % des Français possèdent un téléphone portable, et 82 % un accès à internet. Cependant, La Poste n'est visiblement toujours pas capable d'avertir le destinataire de l'heure de passage.

 

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