Kem One : le tribunal a validé la reprise par l'industriel Alain de Krassny
Il s'agissait de la seule offre de reprise du groupe chimique sur la table après le retrait, jeudi, de la candidature de l'autre repreneur potentiel, le fonds d'investissement américain OpenGate. Près de 1300 emplois étaient en jeu.
Les 1 300 salariés concernés en France sont soulagés. Après deux jours d'ultimes rebondissements, le tribunal de commerce de Lyon a homologué le projet de reprise du groupe chimique Kem One par l'industriel Alain de Krassny, vendredi 20 décembre. Il s'agissait de la seule offre sur la table après le retrait, jeudi, de la candidature de l'autre repreneur potentiel, le fonds d'investissement américain OpenGate.
Cependant, OpenGate sera associé à Alain de Krassny au capital et dans la gestion du groupe chimique.
Une liquidation du groupe spécialisé dans le PVC aurait non seulement privé d'emploi les 1 300 salariés de Kem One concernés par le redressement judiciaire, mais aurait eu un effet domino sur 10 000 emplois dans la filière pétrochimique selon le gouvernement, jusqu'à 25 000 selon les syndicats.
Un dossier "hors norme"
L'administrateur judiciaire, Me Bruno Sapin, a estimé que le projet examiné par le tribunal offrait "des conditions d'exploitation et de financement exceptionnelles" : "C'est un projet crédible qui permet le fonctionnement de l'entreprise."
Il s'est félicité de l'engagement des différents acteurs dans "ce dossier hors norme et complexe", notamment des créanciers qui "font des efforts importants".
En visite jeudi sur un site de Kem One à Balan (Ain), le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a suivi de près le dossier depuis mars, s'était dit "confiant" dans l'issue de la procédure.
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