Emploi : cordistes, les voltigeurs du bâtiment
Avec des tours toujours plus hautes, des éoliennes toujours plus nombreuses, un métier se développe à grande vitesse : les cordistes. Des voltigeurs du bâtiment dont le bureau est le ciel.
À la manière des alpinistes, parfois des acrobates, ils se balancent à plus de 100 mètres de hauteur. Leur métier : cordiste. Ces jours-ci le lieu de travail d'Arnaud et Valéry est le quartier de la Défense près de Paris. Leur bureau se trouve au 27ème étage d'un immeuble de 110 mètres. "La descente est un privilège", explique Arnaud.
6 000 cordistes en France
Accrochés aux bâtiments, deux cordes de 100 mètres entre les mains, la descente en rappel se fait toujours en binôme. Malgré les années d'expérience, le vide reste impressionnant. Ces cordistes ne sont pas des alpinistes. Ils ont reçu une formation obligatoire dans le métier, cinq semaines minimum. Les risques existent, mais sont maîtrisés. "Si ma corde lâche, j'ai ma sécurité qui me rattrape derrière", explique Arnaud. Ce métier de l'extrême, il l'a découvert par hasard quand il cherchait un petit boulot. Seule obligation, une attention de tous les instants. En haut des tours, sur des barrages, des éoliennes, au sommet de la tour Eiffel, les cordistes vont partout. Ils gagnent entre 2 000 et 3 000 euros sans prime de risque. Il y a aujourd'hui près de 6 000 cordistes en France, autant de chanceux qui voient la ville autrement.
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