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Nouvelle hausse du chômage en novembre

Le chômage continue d'augmenter. Au mois de novembre, la France comptait 3.132.600 demandeurs d'emplois dans la catégorie A, celle des personnes n'ayant exercé aucune activité durant le mois. La hausse est de 0,9% par rapport au mois d'octobre, de 10,8% sur un an.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (IDÉ)

C'est le 19e mois consécutif de hausse du chômage
en France avec 29.300 chômeurs de plus qu'en octobre (+0,9%). Sur un an, le chômage a augmenté de 10,8% en France dans la
catégorie A – celle des personnes n'ayant exercé aucune activité. Désormais, la
France compte 3.132.600 chômeurs, son plus haut niveau depuis janvier 1998.

Selon les chiffres communiqués par le ministère du Travail, ce
sont les personnes âgées de 50 et plus qui sont le plus touchées par cette
nouvelle augmentation du chômage. Sur un an, la hausse est de 17,5%.

Si l'on compte l'ensemble des catégories, avec notamment les
personnes ayant exercé une activité réduite durant le mois, le nombre de
demandeurs d'emploi s'élève à plus de quatre millions de personnes en France métropolitaine. 

Pas d'embellie attendue en 2013 

Cet été, François Hollande avait annoncé vouloir inverser la courbe
du chômage à la fin de l'année 2013. Un objectif réitéré jeudi lors de sa visite au marché international de Rungis près de Paris. "Nous devons être
tous sur le pont pour le travail et la lutte contre le chômage"
, a
expliqué le président.

Selon l'économiste Philippe Askénazy,
directeur de recherche au CNRS, cet objectif sera difficile à tenir : "Au
mieux, l'économie française connaîtra une très faible croissance, et dans ces
conditions la France est incapable de créer suffisamment d'emplois pour permettre
un reflux du chômage."

Selon lui, en 2013, le chômage continuera d'augmenter. "L'industrie
va continuer à souffrir"
, explique Philippe Askénazy. Mais selon l'économiste, il y a aussi des
inquiétudes dans d'autres secteurs, d'habitude créateurs d'emplois comme ceux de
l'aide à la personne. "Ces secteurs vivent grâce à l'aide publique, or
avec les restrictions sur le budget de l'État on a des inquiétudes",
détaille l'économiste. 

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