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Les quatre graphes qui illustrent l'échec économique de François Hollande

Alors que la croissance tarde à repartir, la France doit désormais faire face à un grave dérapage de son déficit public. 

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Le chef de l'Etat, François Hollande, sur le perron de l'Elysée, le 10 septembre 2014. (MAXPPP)

La petite phrase avait effaré la plupart des observateurs de la vie économique française. A l'occasion du deuxième anniversaire de son arrivée à l'Elysée, le 4 mai 2014, François Hollande avait affiché une confiance déconcertante, claironnant dans la presse : "Le retournement économique arrive." Quatre mois plus tard, les signaux restent désespérément au rouge, et les derniers indicateurs ne sont pas rassurants, comme en témoignent les annonces du ministre des Finances, Michel Sapin, lors d'une conférence de presse à Bercy, mercredi 10 septembre. Francetv info en profite pour faire le point sur les quatre chiffres qui illustrent le mieux l'échec du chef de l'Etat.

La croissance ne repart pas

Loin de l'optimisme régulièrement affiché par François Hollande, la croissance française est au point mort depuis deux ans. D'un trimestre à l'autre, jamais le PIB n'a progressé de plus de 0,6%. Il alterne surtout entre stagnation, léger recul, et faible hausse.

Durant les six premiers mois de 2014, la croissance française a ainsi été nulle (0%), selon la dernière note de l'Insee, publiée le 14 août. Conséquence : alors qu'il tablait sur une hausse du PIB de 1% en 2014, et de 1,7% en 2015, le gouvernement s'attend désormais à une faible progression de 0,4% en 2014, et autour de 1% en 2015. Loin, très loin des promesses émises par François Hollande lorsqu'il n'était encore que candidat à l'Elysée.

Le chômage s'aggrave

Parallèlement, l'un des marqueurs économiques les plus scrutés – celui de l'emploi – se révèle désastreux. En vingt-six mois, le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A a augmenté à vingt-quatre reprises ! Résultat : la France compte aujourd'hui 500 000 demandeurs d'emploi de plus qu'en mai 2012, soit, en moyenne, 19 320 chômeurs de plus tous les mois.

Et la tendance ne semble pas sur le point de s'inverser. Pour 2014, l'Insee s'attend à une hausse globale du taux de chômage, en raison d'une activité économique qui continue de tourner au ralenti. Quant au Fonds monétaire international (FMI), il a pour sa part prévenu qu'il n'attendait pas de décrue "notable" du chômage en France avant 2016. 

Le déficit public dérape

Conséquence directe d'une croissance atone et d'un fort ralentissement de l'inflation, l'objectif de résorber le déficit public – conformément aux engagements européens – est sans cesse repoussé. Alors que François Hollande avait promis de le ramener sous la barre des 3% dès 2013, le gouvernement espère désormais que ce sera le cas… en 2017 !

Et pour respecter ce nouvel objectif, l'Etat n'aura pas trente-six solutions : soit il devra augmenter les recettes (et donc les impôts), soit il devra davantage tailler dans ses dépenses. Pour le moment, le gouvernement assure qu'il ne touchera pas au premier des deux leviers. En attendant, Bruxelles dit attendre "des mesures crédibles" de la part de Paris.

La dette s'envole

Difficile, dans un tel contexte, de réduire la dette publique française. Celle-ci devrait bientôt dépasser le cap symbolique des 2 000 milliards d'euros ! La raison est simple : ne pouvant pas compter sur l'activité économique du pays, l'Etat et les collectivités locales doivent emprunter pour combler, tant bien que mal, leur déficit.

Exprimée autrement, la dette française atteint désormais 93,6% du PIB. Ainsi, la quasi-totalité des richesses créées en France ne servent qu'à rembourser ce que l'on emprunte...

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