Enquête sur le RSA
Les aides sociales en France (Francetv info / France 5)
Une étude de l'OFCE met en évidence les effets pervers du RSA en particulier pour les femmes bénéficiaires de minima sociaux. Reprenant les résultats d'une enquête récente de la DRESS, les chercheurs de l'OFCE rappellent que seuls 28% des Rmistes ne recherchent pas d'emploi. Parmi ceux-ci, 40% invoquent des problèmes de santé comme raison principale de non-recherche d'emploi. Seulement 5% des personnes interrogées ont déclaré que "travailler ne serait pas financièrement intéressant" pour elles. Enfin, 81% des mères isolées de jeunes enfants n'ont pu reprendre une activité professionnelle pour des "raisons familiales". L'étude souligne donc que pour les Rmistes "les problèmes de santé, de transport, de gardes d'enfants et le manque de qualification sont des freins au retour à l'emploi au moins aussi importants que le manque d'incitations financières. Compte tenu de ces éléments, l'effet du RSA sur l'emploi des allocataires de minima sociaux pourrait être faible".Paradoxalement, le RSA pourrait même encourager certaines femmes à réduire leur temps de travail, voire à se retirer du marché du travail. "En effet, pour les couples, si le RSA rend le passage de l'inactivité à un Smic plus rémunérateur, il réduit les incitations financières du travailleur secondaire, le plus souvent la femme", note l'étude. Afin de favoriser le retour à l'emploi des mères de jeunes enfants bénéficiaires de minima sociaux, l'OFCE affirme que "le RSA ne peut être efficace que s'il est accompagné d'un ensemble de mesures visant à réduire les freins au retour à l'emploi : service public de la petite enfance mais également contrats aidés, politiques de santé au travail, de transport, de formation continue... Soit, un programme global de lutte contre la pauvreté".
Rédigé par Nadia GraradjiPublié le 08/06/2009
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