Emploi : le gouvernement pas convaincu par le nouveau contrat "agile"
Le patronat sollicite l'exécutif pour instaurer un nouveau contrat de travail plus flexible. Mais les syndicats s'y opposent, et le gouvernement ne semble pas prêt à suivre les recommandations du Medef.
Une fin de non-recevoir. Le gouvernement répond ainsi à l'une des propositions du patronat, reçu ce lundi 11 janvier par Manuel Valls et Myriam El Khomri, qui se sont aussi entretenus avec les syndicats. Le Medef a avancée l'idée d'un nouveau contrat de travail "agile".
Avec ce contrat, les motifs de séparation entre l'entreprise et le salarié seraient précisés dès l'embauche. En cas de plusieurs mois de baisse du chiffre d'affaires ou si le salarié n'atteignait pas ses objectifs, le licenciement serait alors facilité. Les indemnités seraient plafonnées et prévues à l'avance.
"Des propositions qui sont parfois des obsessions"
Pour le président du Medef, Pierre Gattaz, l'objectif est de contourner la rigidité du CDI : "Le marché du travail est bloqué en France. On a peur d'embaucher car on ne sait pas licencier. Il faut régler ce problème." Mais les syndicats s'y opposent. "J'appelle ça le contrat de travail 'fragile'", déclare à France 2 Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Son homologue à la CFDT refuse de "faire peser sur les salariés la responsabilité du chômage".
Et le patronat ne pourra compter sur le soutien d'Emmanuel Macron. Le ministre de l’Économie s'est exprimé : "Nous entendons les propositions des uns et des autres. Il y a aussi des propositions qui sont parfois des obsessions". Le 18 janvier, François Hollande présentera son plan pour l'emploi.
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